Henri Marret

   Table des matières :  Ses débuts  L’exposant  Le décorateur d’édifices civils  À la guerre de 1914-1918                                              L’artiste croyant  L’illustrateur  Le voyageur  Sa descendance 

Ses débuts

Fils d’Ernest Marret (1835-1911), bijoutier-joaillier, et de Clémence Broquet (1840-1904), Henri Marret naît à Paris le 15 février 1878, seize ans après Charles, son frère aîné et quatorze ans après Paul, le cadet.

Enfant très sensible, il ne supporte pas l’internat et passe sa jeunesse entre Saint-Germain-en-Laye et Fourqueux, près de ses parents. Son père dessine lui-même ses modèles de bijoux et peint également des aquarelles, ce qui contribue à donner très tôt  à son fils Henri un goût pour le dessin. Adolescent, il réalise sa première peinture murale – un paysage de montagne pyrénéenne – dans la maison de Fourqueux.

Après avoir fait – et réussi – ses études secondaires à Versailles, il entre à l’École des Beaux-Arts où il suit les cours de Fernand Cormon, de Jacques Humbert, d’Eugène Thirion, et un peu plus tard, de Paul Baudouin, ce dernier étant chef d’atelier de fresque.

L’exposant

En 1900, il expose au Salon des artistes français et y remporte une mention honorable; il en devient membre sociétaire en 1904 et, les années subséquentes, présente plusieurs fois ses œuvres, y gagnant une médaille de 3e classe en 1905 et une de 2e  classe en 1906.

En 1908, Henri Marret abandonne le Salon des Artistes Français et s’engage à la Société Nationale des Beaux-Arts; il en devient rapidement sociétaire et expose alors régulièrement au Salon d’Automne et au Salon des Artistes Décorateurs; il participe aussi, à plusieurs reprises, au Salon artistique « La Cimaise », au Salon des Tuileries et à l’Exposition officielle des Beaux-Arts.

Le décorateur d’édifices civils

Dès le début du XXe siècle, Henri Marret commence, et pour longtemps, à décorer des bâtiments civils avec des toiles ou des fresques, par moment monumentales : l’hôtel de ville de Gentilly (1907), celui de Saint-Maurice (1912), le manoir d’Angervillers (1912), l’aérium d’Arès (1913), l’École nationale des Arts-et-Métiers (1913), les bureaux des Tréfileries et laminoirs du Havre (1923) …

 

À la guerre de 1914-1918

Mobilisé en août 1914, Henri Marret dirige, à partir de 1916, les ateliers de camouflage de l’armée qui combat à Verdun. Il profite alors de ses temps libres pour tailler, avec son couteau, ses premières gravures sur bois et représenter les scènes du front qu’il a sous les yeux.

 

L’artiste croyant

Profondément inspiré par ses croyances religieuses, Henri Marret décore de nombreuses églises et chapelles dont plusieurs construites ou reconstruites sous la responsabilité de l’architecte Charles Duval, son cousin.

Une trentaine de sites religieux disposent ainsi de chemins de croix, de monuments aux morts ou de décorations diverses réalisées par Henri Marret, parmi lesquels :

  • Arras (Cathédrale – 1943)
  • Arvilliers (Saint-Martin (1929)
  • Beuvraignes (Saint-Martin – 1931)
  • Brunoy (Saint-Médard – 1948)
  • Épinay-sur-Seine (Notre-Dame des Missions – 1932)
  • Fourqueux (Sainte-Croix – 1922)
  • Fresnoy-les-Roye (Saint-Sulpice – 1926)
  • Irles (Saint-Martin – 1931)
  • Jouy-le-Moutier (Notre-Dame de la Visitation – 1930)
  • Le Mesnil-Amelot (Saint-Martin – 1945)
  • Paris (Saint-Esprit – 1932)
  • Paris (Saint-Hippolyte – 1935)
  • Rocquecourbe-Minervois (1928)
  • Rouvroy (Saint-Louis, 1929)
  • Roye (Saint-Pierre – 1932)
  • Tricot (Notre-Dame (1930)
  • Vincennes (Saint-Louis – 1921-1924).

 

L’Illustrateur

Il a également illustré diverses publications, bulletins et livres associés à la presse catholique.

 

Le voyageur

Henri Marret se déplace souvent pour décorer des bâtiments civils et religieux; mais il voyage aussi pour découvrir divers lieux et trouver dans des paysages et constructions humaines l’inspiration pour de multiples œuvres.

Il multiplie ses séjours en Bretagne, presque chaque année, entre 1908 et 1914), et, après la Première Guerre mondiale, en Normandie, dans la région de Colleville, là où son frère réside; il trouve également inspiration dans le Pays Basque espagnol.

Henri Marret aime le contact avec la nature et les paysages. Lors de tous ces voyages, il se déplace avec un carnet de croquis, des pinceaux et une boîte de couleurs, peignant des aquarelles – au besoin les mêmes lieux ou les mêmes sujets à différents moments – qui lui sont ultérieurement utiles pour peindre une toile ou une fresque.

Sa descendance

Le 20 mai 1903, Henri Justin Marret épouse Marie Madeleine Larcher. De cette union naitront cinq enfants :

Jean Charles Clément Marret (1904-1926)

Geneviève Marie Marret (1905-1997)

Hélène Andrée Marret (1909-1964)

Yvonne Germaine (1916-2004)

Denise Marie (1919-2015)

 

Henri Marret s’éteint à Fourqueux le 25 juillet 1964.

Photo des parents et des enfants
extraites du catalogue de l’exposition Henri Marret chez lui, à Fourqueux 

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Jacques Faraut, petit-fils d’Henri Marret, a rédigé une biographie détaillée de celui-ci, visible sur son site Internet