Marret Frères

En 1826, le bijoutier Bénier s’était associé à Hippolyte et Charles Marret (deux des fils de Pierre Marret) dans une maison appelée Bénier et Marret frères.

Lorsque Bénier se retira des affaires, en 1829, les frères adoptèrent la raison sociale Marret Frères.

Ils déménagèrent en 1834, déplaçant leur maison dans l’ancien hôtel de Colbert, au 16, rue Vivienne.

Mais Charles Marret se sépara d’Hippolyte quand il fit l’acquisition de la maison Gloria, au 19 rue de la Paix et la société disparut… 

Elle revoit le jour en 1879, alors que deux enfants de Justin Marret, Ernest et Hippolyte, s’associent. Ernest se retire en 1889 et deux de ses fils, Charles et Paul, le remplacent. Les deux frères continueront tout seuls lorsqu’Hippolyte prendra sa retraite à son tour, en 1894.

 

Publicité
parue en 1900
dans une invitation
à une kermesse

 

 

En 1901, ils transférèrent leur siège social au 352, rue Saint-Honoré, dans les salons de l’Hôtel Savalette de Lange.

Et en 1910 la maison est reprise par J. Bancelin. 

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La maison Marret Frères publiait régulièrement des catalogues à l’intention de ses clients…

Quelques objets fabriqués par la maison Marret Frères

 

Expositions

1839 – Exposition

Marret, rue Vivienne, 16, maison importante et bien connue, qui, entre autres objets, avait envoyé à l’Exposition de 1839, où une médaille d’honneur lui fut décernée, un « magnifique diadème ou guirlande de fleurs en brillants, servant de coiffure et se démontant par branches à volonté.

Source : Vever, Henri. La bijouterie française au XIXe siècle, vol. 1 p. 342.

 1894 – Exposition universelle de Lyon

Les pièces de joaillerie et d’orfèvrerie de MM. Marret frères sont des merveilles de style et de goût. Ce sont, pour la plupart, des pièces de repoussé; les motifs, fleurs, moulures, oiseaux, sont martelés avec cette finesse, cette légèreté, qui donnent tant de prix aux oeuvres des maîtres de la Renaissance et les font rechercher par les passionnés d’art. Cette délicatesse n’exclut pas la fermeté du modelé ni la précision des contours.

La maison Marret a exposé notamment, pour ne citer qu’une très faible part de son envoi, un service à thé de style japonais en argent repoussé, d’une valeur artistique bien rare et d’une charmante originalité, un service en argent pointillé et repoussé, une carafe à vin Louis XV en cristal à côtes creuses, avec anse, pied et bec en argent repoussé, et un objet de haut goût, d’une richesse incomparable, un grand pot à lait de forme carrée, à pans coupés, à ornements et à anse en argent repoussé et ciselé, type très heureux de style Louis XVI, dont une de nos reproductions traduit l’élégant dessin.

Notre autre reproduction fait ressortir l’élégante décoration d’une cafetière Louis XVI qui égale presque en mérite le pot à lait.

La maison Marret, dont l’existence remonte déjà à près d’un siècle, a vu le succès de ses efforts consacrés par une longue suite de hautes récompenses.

L’Exposition de Lyon lui fournit une nouvelle occasion d’affirmer sa supériorité.

Source : La Grande dame. Revue de l’élégance et des arts. 1894. Bibliothèque nationale de France.

1900 – Exposition universelle (Salon de la bijouterie)

 MM. Marret frères ont fait un grand effort : c’est avec plaisir que nous trouvons dans leur vitrine un certain nombre de pièces de belle joaillerie, d’allure moderne, auxquelles il ne manque qu’un peu plus de hardiesse pour être parfaites. Leur exposition aurait trouvé avantage, sans doute, à la suppression de quelques objets, très honorables comme exécution, mais trop classiques, encore composés d’après les formules sages, connues et employées depuis plusieurs années. Mais MM. Marret sont jeunes et intelligents ; la série de belles pièces exposée par eux témoigne du souci qu’ils ont de sortir de la banalité. Nous sommes certains qu’avant peu, ce souci s’affirmera dans toutes les œuvres qui sortiront de leurs ateliers ; ce sera un gros appoint pour la modernisation de la joaillerie. 

Source : Ernstyl, Maud. La joaillerie française à l’exposition de 1900.
Revue de la bijouterie, joaillerie, orfèvrerie. Septembre 1900.

MM. Marret frères, tout en exposant de la belle joaillerie dont il a été parlé dans un article précédent, ont aussi quelques pièces de bijouterie de style moderne, traitées avec une charmante simplicité. D’autre part, deux ou trois petits pendants de cou font voir qu’à l’occasion ils savent traiter ce genre en bons professionnels.

Source : Silver. À l’exposition, la bijouterie joaillerie française.
Revue de la bijouterie, joaillerie, orfèvrerie. Septembre 1900.

En 1900, la belle exposition de MM. Charles et Paul Marret leur valut un des grands prix de la section. Le rapporteur de la classe, M. Paul Soufflot, s’exprime ainsi à leur sujet :

« MM. Marret frères ont exposé une collection de bijoux en joaillerie, dont le jury a su apprécier les mérites. En 1889, l’exposition de la maison Marret avait été très admirée; mais, depuis cette époque, des progrès très importants, que l’Exposition actuelle a permis de constater, ont été réalisés.

MM. Marret se sont affirmés par d’heureuses innovations comme genre et forme de bijoux; la légèreté de leurs montures, l’heureuse présentation des pierres au moyen de fils d’acier, qui dissimulent les attaches, sont d’un très bon effet. Une collection de brillants de taille fantaisie, quelques colliers de perles et une série de bijoux moins importants, en art moderne, ciselés et émaillés, ont complété cette exposition.

Nous citerons aussi une très belle pièce de corsage et de jolis colliers en brillants, qui permettent de juger de la recherche apportée par MM. Marret dans la composition de leurs modèles et des soins donnés à leur exécution.» 

Source : Vever, Henri. La bijouterie française au XIXe siècle, vol. 3 p. 364.

 

Source : Le Gaulois. 18 août 1900.

1901-1902 – Exposition internationale artistique de Saint-Pétersbourg 

    

Source : Martial Bernard. Exposition internationale artistique de Saint-Pétersbourg (1901-1902).
Revue de la bijouterie, joaillerie, orfèvrerie. Février 1902
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