Fils de Pierre Marret et Jeanne Passion, Pierre Marret voit le jour le 17 novembre 1765, à Tourzel-Ronzières, dans le Puy-de-Dôme.
Selon les registres paroissiaux, il aurait eu dix frères et sœurs : Pierre (1756), Jean (1759), François (1761), Marie (1763), Jean (1768), Marie (1770), Antoine (1772), Pierre (1774), Antoinette (1776) et Ostremoine (1778).
Adulte, il quitte son village natal et part s’installer à Paris à l’époque de la Révolution; peut-être pour retrouver son frère Jean qui exerce la profession d’imprimeur, comme l’indique une carte de sûreté établie en 1793 au nom de ce dernier.
Les cartes de sûreté, instaurées sous la Terreur, étaient avant l’heure des cartes d’identité permettant aux habitants de Paris (homme de plus de 15 ans) de circuler librement. Chaque citoyen devait se présenter accompagné de deux témoins à son Comité de surveillance (ou d’arrondissement après 1794).
Celui-ci, après enquête, établissait le document en y mentionnant l’âge, la profession, l’adresse et le lieu dont est originaire le citoyen.
Exemple de carte de sûreté
Source : Bibliothèque Généalogique et d’Histoire Sociale de France
Sans que l’on sache exactement comment il s’y est introduit, Pierre Marret fait carrière dans le milieu de la bijouterie, de la joaillerie et de l’orfèvrerie ; ses quatre fils ont œuvré après lui dans le même domaine et ils s’y sont fait une réputation enviable.
En 1822, Pierre Marret est nommé par le gouvernement français Commissionnaire au Mont-de-Piété et il y siège jusqu’en 1842.
Demeurant avant son mariage avec Marie-Jeanne Cottard sur la Butte-des-Moulins, il continue ensuite à résider dans le même quartier et les annuaires de l’époque mentionnent sa présence au Palais-Royal (Galerie Vivienne n° 231) de 1822 à 1831, puis rue de Richelieu (passage Hulot), de 1832 à 1842.
En 1801, il acquiert une propriété à Fourqueux (Seine-et-Oise) où il passe d’ailleurs la fin de sa vie. Décédé le 20 décembre 1857, il est enterré à Paris, au cimetière du Père-Lachaise, deux jours plus tard.